Le barrage de la Renaissance en Ethiopie, près de la frontière soudanaise, est voué à devenir le plus grand barrage d'Afrique. Son directeur, Simegnew Bekele, était le visage de ce gigantesque chantier, mais il a été retrouvé mort, ce jeudi matin, dans le centre d'Addis-Abeba. La cause de son décès n’est pas encore connue.
D'après les médias éthiopiens, la police est en train de mener des investigations. Mercredi soir, Simegnew Bekele donnait une interview à nos confrères de la BBC. Un entretien dans lequel il expliquait que les travaux de construction du barrage avançaient bien.
Ce barrage a suscité de nombreuses critiques côté égyptien. La principale crainte du Caire, c’est que cette installation, construite sur le Nil Bleu, n'affecte son approvisionnement en eau.
Simegnew Bekele est le deuxième responsable d'entreprise à être retrouvé mort ces derniers mois en Ethiopie. En mai, le directeur local du groupe nigérian Dangote et deux de ses collaborateurs avaient été attaqués avant d’être tués à l'extérieur d'Addis-Abeba.
Les réactions se multiplient
L'annonce de sa mort a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Les premières images circulant sur Twitter montrent le véhicule de Simegnew Bekele immobilisé, entouré par des policiers, la vitre arrière est brisée.
D'après les premiers éléments de l'enquête, l'ingénieur a été tué par balle. « Une nouvelle déchirante », a réagi le Premier ministre Abiy Ahmed, par le biais de son directeur de cabinet. Emotion partagée par de nombreux internautes qui se disent « sous le choc », ou par Ethiopian Airlines : « Nous sommes profondément attristés par la perte tragique d'un professionnel héroïque », écrit la compagnie aérienne sur son compte Twitter. « Plus important encore, complète la rédactrice en chef du média en ligne Addis Standard, il était un père, un mari, un fils et un frère ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article