Une administration au ralenti, les grands axes paralysés à cause de barricades érigées çà et là, des pneus brûlés, des poubelles renversées sur la chaussée… voilà à quoi ressemblait, ce lundi 26 février, la ville de Conakry.
Ajoutez à ce désordre-là, la fermeture de tous les commerces comme le grand marché de Madina, le poumon économique de la capitale qui a aussi observé l’appel à Conakry « ville morte ».
Tôt le matin, ce sont des centaines de jeunes habitant dans tous les quartiers de la capitale qui sont sortis pour rappeler que la journée devrait être « morte ». Même le centre administratif et des affaires de la presqu’île de Kaloum, siège du parlais présidentiel, n’a pas été épargné.
Des dizaines de jeunes de Collectif mobilisation citoyenne pour sauver l’école guinéenne ont surpris les autorités avec un défilé, vite dispersé par les forces de l‘ordre à coups de gaz lacrymogènes, avant l’interpellation de quinze de ses membres qui seront relâchés plus tard.
C’était là les ingrédients pour une journée mouvementée qui allait connaître des affrontements entre jeunes des quartiers chauds, traditionnellement favorables à l’opposition et forces de l’ordre qui se sont poursuivis jusqu’en début de soirée.
Côté syndicats, c’est le statu quo. Depuis le 12 février dernier, presque toutes les écoles du primaire et du secondaire sont fermées à cause d’une grève lancée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
A la fin de cette journée, un jeune a été tué par balle, à Conakry, et d’autres ont été blessés dont deux étaient toujours en soins intensifs, selon une source hospitalière.
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