Au lendemain de l'attaque terroriste qui a fait deux morts au campement Kangaba, en périphérie de Bamako, le déroulé des faits se précise.
Ce dimanche 18 juin, il est un peu plus de 16h lorsque deux petits groupes d’hommes armés arrivent à moto et en voiture au campement Kangaba. Situé au milieu de collines verdoyantes, à quelques kilomètres de Bamako, ce vaste lodge de plusieurs cases est prisé des Maliens aisés et des Occidentaux qui viennent souvent s’y prélasser le week-end pour échapper à l’agitation bamakoise.
D’après plusieurs témoins, des assaillants sont arrivés en criant « Allah Akbar » et ont ouvert le feu sur des clients rassemblés autour d’une piscine. Ce jour-là, une dizaine de militaires de la mission européenne EUTM (qui est chargée de former l’armée malienne) étaient présents au campement Kangaba. À l’instar d’autres militaires ou policiers étrangers basés au Mali, ceux-ci ont parfois le droit de porter leurs armes quand ils ne sont pas en service.
Riposte de militaires en permission
Selon une source sécuritaire occidentale, certains d’entre eux étaient en possession de leurs armes et ont donc répliqué aux premiers tirs des terroristes. « S’ils n’avaient pas été là, cela aurait été un carnage », confie notre source. Probablement surpris par cette première riposte, les terroristes ont été contraints de se retrancher.
Dans la panique, les autres clients se sont cachés ou ont fui. D’après RFI, plusieurs d’entre eux ont notamment été aidés par Lassana Coulibaly, « le caissier de la terrasse qui se trouve sur les hauteurs du campement ». « Lorsqu’il a vu venir les terroristes, il s’est empressé d’amener des clients dans une grotte afin de les y dissimuler », rapporte la radio française. Lire la suite
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