Lors d'une conférence de presse mercredi 16 septembre, la junte malienne a, pour la première fois, affirmé officiellement qu'elle était pour une transition dirigée par un militaire.
C’est la première fois qu’ils le disent officiellement. Les militaires, qui ont pris le pouvoir le 18 août à Bamako, sont plutôt proches des idées de la frange de la population qui affirme qu’ils doivent diriger la transition.
Mais Ils sont désormais obligés de tenir compte de l’avis de la Cédeao qui exige un civil comme président et comme Premier ministre, explique notre correspondant à Bamako, Serge Daniel.
« Toutes les options sont sur la table, a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole de la junte malienne. La position de la Cédéao est intégrée. Il y a des compromis à faire, il y a des sacrifices à faire. »
Une manière pour la junte de ne pas avoir l’air de défier frontalement les dirigeants ouest-africains, tout en se présentant comme garante de la volonté populaire même si, selon la coalition du M5 qui a mené la contestation contre l’ex-président IBK, c’est au contraire l’option d’une transition civile qui est ressortie des consultations menées la semaine dernière, analyse notre envoyée spéciale à Bamako, Florence Morice.
Tout en laissant une porte ouverte donc à de possibles ajustements, la junte insiste sur le caractère inflexible de la Cédéao.
« Ils ont dit que leurs conditions ne sont pas négociables. Et que si on insiste, ils sont en mesure de faire un embargo total », a affirmé le colonel Wagué. Un embargo synonyme, selon lui, d’« asphyxie » rapide du Mali.
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