Cela pour instaurer un dialogue entre gouvernement et la classe politique, alors que ces derniers accusent les militaires de s’accaparer du futur Conseil national de transition… et l’ont fait savoir.
« On ne s’est pas privés, on a abordé la question ! » : Kadiatou Coulibaly, représentante de l’URD et membre de la coalition M5-RFP, raconte avoir dénoncé le manque de concertation et la répartition des sièges au sein du futur Conseil national de transition (CNT).
« Ils ont dit qu’ils allaient transmettre à la Présidence, relate-t-elle, mais je ne pense pas qu’ils vont changer. On n’est pas rassurés. »
Djiguiba Keita, lui, représentait le Parena : « Ils ont pris la mesure du tollé que tout ça a provoqué », estime l’ancien ministre.
Son parti demande aux autorités de sursoir à l’installation du CNT et de ne pas placer un militaire à sa tête : « Ils n’ont pas répondu sur le fond, mais j’ai l’impression que ça pourrait évoluer. »
« On déplore le processus, explique à son tour Youssouf Diawara du parti Yelema, mais ils sont dans leur rôle. Nous voulons aider, même si ça doit se faire en dehors des institutions de la transition. »
Volonté de neutralité et éviter la concurrence entre partis
Des postures différentes, mais tous les participants rapportent que les ministres présents - le ministre de l’Administration territoriale, celui de la Réconciliation nationale et celui de la Refondation de l’État - ont justifié auprès d'eux leur méthode, ce que les nouvelles autorités maliennes ne prennent que très rarement la peine de faire : ainsi les ministres ont-ils jugé l’implication des partis politiques indispensables pour la suite de la transition.
Mais leur souhait serait de préserver une certaine neutralité durant cette période, et d’éviter la concurrence entre partis au sein des organes de la transition.
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