Le président français clôture ce jeudi une visite express au Maroc visant à établir une relation de confiance avec le Palais royal. Reportage.
Il est 17 heures à Rabat lorsque le Falcon présidentiel amorce son dernier virage avant de s’arrêter devant le tapis rouge déroulé en plein milieu du tarmac de l’aéroport Rabat-Salé. Une haie d’honneur d’une cinquantaine de soldats de la garde royale, costumes blancs, bonnets bleus et baïonnette au canon, entonne le chant patriotique réservé à l’accueil des chefs d’État. Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte, en robe blanche, sont accueillis par le roi du Maroc. Le président français serre la main du souverain tout en mettant sa main gauche sur son bras : une poignée franche et solide.
Mohammed VI présente ensuite à ses deux hôtes son fils, le prince hériter Moulay El Hassan, qui se comporte déjà comme un chef d’État malgré ses 14 ans, son frère le prince Moulay Rachid, son épouse Lalla Salma et enfin l’épouse de Moulay Rachid, Lalla Keltoum, qui s’affiche de plus en plus sur la scène protocolaire royale.
Il n’y a ni tribune officielle, ni hymnes nationaux. Dans le milieu officiel marocain, on précise qu’il ne s’agit pas d’une visite d’État mais d’une rencontre « privée, personnelle, privilégiée » voulue par le roi du Maroc pour faire connaissance avec le nouveau locataire de l’Élysée avant d’approfondir avec lui les nombreux chantiers qui lient les deux pays. Depuis toujours, le Palais royal privilégie cette approche de confiance dans ses relations étrangères de haut niveau. Gage de solidité de ces relations à ses yeux, mais aussi de leur pérennité.
J’ai été touché par la marque d’amitié que m’a vouée le roi
Le cortège marocain qui salue le président français est essentiellement composé de dignitaires du royaume. On peut voir, entre autres, les quatre pontes de l’appareil sécuritaire : le général Abdelfattah Louarrak, inspecteur général de l’armée, le général Hosni Benslimane, patron de la Gendarmerie royale, Abdellatif Hammouchi, qui chapeaute les deux directions générales de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, sans oublier Yassine Mansouri, patron de la DGED. Les conseillers royaux sont au grand complet, tandis que le gouvernement marocain est représenté par son chef Saadeddine El Othmani, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.
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