Au Maroc, le roi Mohammed VI a désigné Saâdeddine El Othmani pour s'atteler à la formation d'un gouvernement. En homme discret, ce psychiatre de formation apparaît comme l'homme du consensus. Quoi de mieux qu'un psychiatre pour diriger le gouvernement marocain, ironise-t-on à l'envi sur la Toile.
Saâdeddine El Othmani est considéré comme le bras droit d'Abdelilah Benkirane et homme de confiance du patron du Parti de la justice et du développement. Ce responsable du parti francophone est classé dans la frange dite libérale du parti islamiste marocain. Saâdeddine El Othmani, lors du très houleux débat sur l'avortement, a été l’un des seuls de sa formation à s'exprimer publiquement en faveur de l'interruption de grossesse sous conditions.
Lors des dernières élections législatives, il avait remporté haut la main le siège de sa circonscription dans la ville balnéaire de Mohammédia. Evincé de son poste de ministre des Affaires étrangères lors du premier gouvernement à l'issue des élections de 2011, celui que l'on considère comme le numéro 2 du Parti justice et développement (PJD) s'était attaché depuis à remobiliser les troupes du parti pour les législatives de 2016 en occupant la tête du Conseil national pendant près de cinq ans.
Aujourd'hui, Saâdeddine El Othmani va devoir s'atteler à la très difficile tâche de composer avec les exigences du très influent patron du RNI, le Rassemblement national des indépendants, qui exige coûte que coûte que l'Union socialiste des forces populaire, l'un des grands perdants des élections, fasse partie de la coalition gouvernementale. Le PJD jusqu'ici n'a pas voulu céder sur cette question. Il se réunira ce samedi 18 mars en Conseil national pour trancher et annoncer sa ligne de conduite..
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