Les audiences ont pris fin, hier jeudi 6 septembre, à La Haye sur le contentieux territorial entre Maurice et la Grande Bretagne. La Cour internationale de Justice est appelé à émettre un avis consultatif sur une dispute vieille de 50 ans autour du détachement de l'archipel des Chagos du territoire mauricien à la veille de l'indépendance de Maurice en 1968. Les audiences à La Haye, qui ont duré quatre jours, ont été suivies avec attention et passion à Maurice.
« C’est un privilège pour moi de me présenter devant vous aujourd’hui » a déclaré Sir Anerood Jugnauth. A 88 ans, seul témoin encore en vie des conférences constitutionnelles de Londres en 1965, Sir Anerood Jugnauth, mène sa dernière bataille politique.
L'ancien Premier ministre de Maurice, a ouvert les débats à La Haye. « Un avis consultatif de la cour contribuerait indubitablement à la décolonisation de Maurice et permettrait la réinstallation des Chagossiens qui le souhaitent. »
L'avocat de Maurice, le Franco-Britannique Philippe Sands, a interprété en ces termes le sens de ces audiences: « L'assemblée générale requiert un avis en vue de mettre fin immédiatement au dernier vestige britannique du colonialisme en Afrique. »
Le soutien de l'Union africaine
Pour la partie anglo-américaine, la Cour internationale de Justice ne devrait se prononcer sur ce contentieux parce qu'il est bilatéral. L'Union africaine, ainsi que 18 des 22 Etats qui ont participé aux audiences ont plaidé en faveur de Maurice.
En 1968, l'archipel avait été vidé de ses habitants, les Chagossiens, exilés pour la plupart à Maurice. Depuis ils se battent pour retrouver leur terre. Ce territoire abrite la base américaine de Diego Garcia.
L'avis consultatif de la Haye sur ce contentieux vieux de 50 ans est attendu dans six mois.
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