Le numéro deux américain entame mardi 6 mars sa première visite en Afrique. Il sera sur le continent pendant une semaine et passera par le Tchad, l'Ethiopie, Djibouti, le Kenya et le Nigeria. Officiellement, on parlera contre-terrorisme, paix, sécurité, promotion de la bonne gouvernance et renforcement des intérêts commerciaux. Cependant, Rex Tillerson va devoir avant tout rattraper les erreurs et les propos de son président.
Nul doute que le voyage de Rex Tillerson sera suivi avec intérêt, alors qu'en janvier, le président Trump traitait plusieurs nations africaines de « pays de merde ». Pour le secrétaire d'Etat, il va donc falloir recoller les morceaux et démontrer la bienveillance américaine envers l'Afrique, d'autant que le Tchad fait partie des étapes, alors que ses ressortissants sont interdits d'entrée aux Etats-Unis depuis septembre.
« Le pays a apporté une contribution sécuritaire remarquable. Nous pensons qu'il quittera bientôt cette liste de sanctions, explique Donald Yamamoto, secrétaire adjoint du bureau américain des Affaires africaines. Il voit le Tchad comme une "nation cruciale" » dans la région, notamment dans la lutte contre le terrorisme, tout comme le Nigeria avec le cas Boko Haram.
Rex Tillerson s'arrêtera à Djibouti où les Américains ont une base militaire, tout comme les Chinois, depuis l'an dernier. Les Etats-Unis comptent bien montrer qu'ils surveillent les activités de Pékin sur le continent.
« Nous nous inquiétons de leurs objectifs, notamment leur pratique des prêts à taux préférentiels. Nous craignons une explosion de l'endettement de certains Etats », explique Donald Yamamoto.
Dans tous les cas, le secrétaire adjoint explique que le voyage doit aider les pays à régler leurs problèmes et à construire des institutions fortes, en citant les crises politiques au Kenya et en Ethiopie. A Addis Abeba, Rex Tillerson s'entretiendra avec les dirigeants de l'Union africaine pour évoquer les crises du moment, notamment au Soudan du Sud, en RDC et en Somalie.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article