Pour les prêtres de Kananga, le forum pour la paix tenu au mois de septembre 2017 n'a rien apporté. Selon ces religieux, « l'espoir de voir la paix revenir enfin n'a duré que l'espace d'un matin ». Les prêtres recensent alors plusieurs meurtres, des cas d'extorsion et d'autres abus commis par des hommes en uniforme sur la population. « Enlèvements et arrestations arbitraires se poursuivent, de jour comme nuit », expliquent ensuite les signataires du mémorandum.
Le clergé s'étonne surtout du silence des dirigeants provinciaux face aux cris de détresse et d'indignation de la population. « Comment comprendre des tels actes dans une ville où les services de sécurité civils et militaires sont omniprésents ? » « Comment dans ces conditions, la population ne pourrait-elle pas penser à des actes commis avec la bénédiction des dirigeants ? » Deux questions posées par les signataires de la lettre, les mêmes qui invitent les autorités à supprimer le secteur opérationnel du Kasaï et favoriser la cohabitation pacifique entre les forces de sécurité et la population.
Denis Kambayi, le nouveau gouverneur de la province du Kasaï-Central a annoncé une rencontre ce lundi avec l'archevêque de Kananga, Mgr Marcel Madila Basamuke. Ils devraient aborder la question de l'insécurité évoquée dans le memorandum des prêtres catholiques.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article