Trois commerçants accusent El Hadj Mamadou Diaw de les avoir grugés de 58 millions. Le Chef d’entreprise a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits. Il a écopé de 3 mois d’emprisonnement ferme.
Âgé de 59 ans, El Hadj Mamadou Diaw a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits pour répondre au délit d’escroquerie. Le montant du préjudice s’élève à 58 millions de F Cfa. Les faits remontent au mois de juin 2022. Amadou Tidiane Bâ, Saliou Diouf et Diamé Thiam se sont réunis pour passer une commande de 165 tonnes de riz non parfumé.
Alors que le chef d’entreprise leur a promis de livrer le produit dans un délai rapproché, ils n’ont vu que du feu, rapporte SourceA. Ils lui ont versé la totalité de la somme. Une semaine, deux, trois et plusieurs mois se sont écoulés, même pas l’ombre d’un grain de riz. Les trois commerçants ont saisi la gendarmerie. Devant les agents enquêteurs, El Mamadou Diao indique qu’il a une rupture de stock. Mais il est indéniable qu’il avait assuré les commerçants quant à la disponibilité du riz.
Au regard de ces dénonciations, le cinquantenaire est placé sous mandat de dépôt. Présenté aux juges du tribunal des flagrants délits après quelques jours de détention préventive, le chef d’entreprise campe sur sa position. Convaincue de la culpabilité du mis en cause, le parquet requiert l’application de la loi.
Pour les avocats de la défense, aucune condamnation pénale ne peut avoir lieu dans cette affaire. Me Khadim Kébé s’explique en ces termes : «la commande était de 265 tonnes. L’engagement du prévenu était de livrer après enlèvement. Le sieur Diaw a renseigné de passer la commande chez son fournisseur indien. Aujourd’hui ce qu’on peut lui reprocher, c’est inexécution d’un engagement contractuel».
Son confrère, en appui, sollicite la relaxe de El Hadj Mamadou Diaw du chef d’escroquerie pour lequel il est poursuivi. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré a déclaré le prévenu coupable et le condamne à 3 mois d’emprisonnement ferme. Le juge lui ordonne la restitution des sommes réclamées par les parties civiles
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