Le conseil de sécurité des Nations unies a voté ce 31 mai une résolution qui donne un mois aux responsables sud-soudanais pour parvenir à un accord de paix. Sans quoi les diplomates pourraient sanctionner six nouveaux individus, dont les ministres de la Défense et de l’Information, et décider d’un embargo sur les armes. Neuf pays ont voté en faveur de ce texte. Six se sont abstenus, dont l’Ethiopie, acteur-clé des négociations, qui dit craindre que ce vote ne fragilise un peu plus des négociations de paix déjà laborieuses.
Etat-« parrain » du Soudan du Sud, les Etats-Unis, exaspérés par les blocages politiques au processus de paix, ont proposé au conseil de sécurité des Nations unies ce texte. Principal donateur, Washington souhaite passer à l’action et imposer des sanctions contre six individus dont les ministres de la Défense et de l’Information ainsi qu’un embargo sur les armes. « Un embargo plus que nécessaire », a jugé l’ambassadrice américaine Nikki Haley.
Selon le texte de cette résolution, les responsables sud-soudanais ont un mois pour trouver un terrain d’entente. Le conseil se retrouvera alors autour du secrétaire général Antonio Guterres qui devra déterminer si le cessez-le-feu tient toujours et si un accord politique viable a été signé. Autrement, les diplomates se réuniront dans les cinq jours pour voter des sanctions et un possible embargo sur les armes.
Mais six pays, dont l’Ethiopie qui joue un rôle-clé dans les négociations de paix, ainsi que la Guinée équatoriale, la Russie et la Chine, estiment au contraire que cette résolution ne va pas dans le sens d’un apaisement des tensions. Ils ont estimé qu’elle pourrait au contraire fragiliser un processus politique qui se trouve, selon eux, à un moment-charnière.
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