Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, qui a pris la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT), a nommé par décret 40 ministres et secrétaires d'État, avec la création d'un nouveau ministère de la Réconciliation nationale.
Acheikh ibn Oumar est nommé ministre d'État à la Réconciliation et au dialogue. Ancien chef de guerre, ancien ministre d'Hissène Habré, il était rentré au Tchad en 2018 après 25 ans d'exil pour devenir conseiller d'Idriss Déby.
Le portefeuille des Affaires étrangères revient à Chérif Mahamat Zène, proche d'Idriss Déby qui avait déjà occupé ce poste, et celui de porte-parole du gouvernement.
Deux hauts gradés sont nommés : le général Daoud Yaya Brahim devient ministre délégué à la présidence du Conseil, en charge de la Défense, un ministère qu’il avait déjà occupé sous Idriss Déby. Le général Souleyman Abakar Adoum, l’un des quinze membres du Conseil militaire de Transition, est reconduit au poste de ministre de la Sécurité publique.
Issa Doubragne qui était déjà ministre de l’Économie, conserve son portefeuille. Patalet Geo, un proche du Premier ministre Albert Pahimi Padacké, prend le ministère des Infrastructures. Fatima Goukouni Weddeye va aux Transports, elle était jusqu’ici directrice générale adjointe de l'Agence nationale des investissements. Kosmadji Merci devient ministre de l’Éducation nationale. Il faisait partie de l’équipe de campagne d’Idriss Déby pour la dernière présidentielle.
Pas de Transformateurs au gouvernement
Côté opposition, entrée notable de Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du PLD, qui prend le poste de ministre de la Justice, un ministère régalien, qu’il avait déjà occupé. Lui qui, mardi dernier, dénonçait la répression violente des manifestations et rappelait l’importance du « droit de manifester ».
L’opposant historique Saleh Kebzabo, ne souhaitait pas faire personnellement partie de l’équipe gouvernementale, mais il y a placé deux membres de son parti, l’UNDR : Abderahim Awat Atteib, à l’Élevage, et Rachelle Oualmi Bairra, qui devient secrétaire générale adjointe du gouvernement. Saleh Kebzabo qui dit reconnaître l'autorité de la junte militaire de transition, a-t-il annoncé dimanche à l'AFP. « On reconnaît le Conseil militaire de transition (CMT), sinon on ne va pas être au gouvernement ».
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