En grève de la faim depuis 14 jours à l’entrée de l’ambassade du Ghana, Nicodème Ayao Habia a accepté de prendre l’ambulance mardi après-midi, pour être soigné au Ghana. Mais l'ancien député et président du parti « Les Démocrates » a été bloqué à la frontière par les autorités.
L’ambulance qui a pris Nicodème Ayao Habia n’a pu traverser la frontière du Ghana où il devrait être médicalement pris en charge. Les agents des services togolais d’immigration exigent une autorisation de sortie. Peu avant de monter à bord de l’ambulance, Nicodème Ayao Habia rassure les siens venus nombreux lui apporter leur soutien : « Physiquement non, mais mentalement je tiens toujours ».
Sa grève de la faim, elle est « pour ceux qui croupissent dans les prisons du Togo et, surtout, pour le respect de la feuille de route de la Cedeao. Pour qu’on puisse aussi connaître une élection libre, équitable et transparente au Togo ».
Un avion militaire affrété par les autorités ghanéennes pour prendre Nicodème Ayao Habia quelques jours plus tôt a été refusé de l’emmener. Pour le ministre togolais de la Sécurité et de la protection civile, le Général Yark Damehame, « le Togo n’est pas une colonie du Ghana ».
« C’est de la comédie, vous voulez qu’on plie à des comédies ? L’avion a bien atterri, mais il ne pouvait pas le prendre parce qu’on ne savait pas qu’elle était la mission de l’avion » s’emporte le militaire. Il affirme que « le ministre ghanéen a posé le problème » et a envoyé l’avion sans attendre que les autorités togolaises reviennent vers lui. « Le comportement n’était pas amical. »
Après 14 jours de grève de la faim, Nicodème Ayao Habia est affaibli, épuisé et amaigri. Il a perdu 10 à 13kg selon le professeur David Dosseh. Son état est jugé sérieux. Mardi, l’ambulance qui l’emmenait à Accra a dû le déposer dans une clinique de Lomé.
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