Les députés membres de la Commission des Affaires
Economiques et Financières (Caef) ont adopté, le jeudi 14 novembre dernier,
lors de la session qui a eu lieu à l’hémicycle au Plateau, 3 projets de loi
relatifs à la transformation de l’anacarde, à l’extension des capacités
énergétiques de la centrale d’Azito et au budget l’Etat.
Moussa Sanogo, Ministre auprès du Premier ministre chargé du
Budget et du Portefeuille de l’Etat, en sa qualité d’émissaire du gouvernement
a défendu ces trois textes avant leur validation. Ainsi, le projet de loi
portant ratification de l’ordonnance n°2019-680 du 24 juillet 2019 portant
légalisation du régime fiscal et douanier prévu par l’annexe A6-8.1 de
l’avenant n°6 à la convention de concession pour le développement d’une centrale
électrique de gaz naturel à Azito, voté à la majorité des membres présents de
la Caef, vise à répondre aux besoins croissants en énergie électrique de la
Côte d’Ivoire et de la sous-région, ce qui représente un apport économique
considérable. « Il s’agit principalement d’exonérations en matière de TVA, de
droit de douane ainsi que d’exemptions d’impôt sur les bénéfices ainsi que sur
les intérêts des prêts contractés par la société Azito Energie S.A.
Fondamentalement ce sont des avantages complémentaires qui servent
principalement à assurer l’équilibre financier de la réalisation de ce projet
», a souligné le ministre Sanogo. Précisons que cet avenant définit les
conditions et modalités de mise en œuvre de la phase 4 du projet qui consiste à
augmenter la capacité de la centrale d’une puissance supplémentaire de 253 MW
en cycle combiné. Le coût du projet d’extension des capacités à Azito est de
l’ordre de 217 milliards F Cfa et la dépense fiscale sollicitée est autour de
73 milliards F Cfa.
Pour ce qui concerne le projet de loi portant ratification
de l’ordonnance n°2019-587 du 03 juillet 2019 instituant des mesures
incitatives spécifiques aux investissements réalisés dans le secteur de la
transformation agricole, adopté à la majorité des membres présents de Caef, il
propose une modification de l’ordonnance portant code des investissements pour
accorder sur une durée de cinq ans, des mesures spécifiques pour booster le
processus de transformation locale de l’anacarde. Ainsi, sur le plan douanier,
il est prévu entre autre l’application de l’exonération des droits de douanes
telle que prévue par le code des investissements en phase d’implantation. Au
titre des avantages fiscaux pour les sociétés déjà en exploitation, il est
prévu notamment l’octroi du titre du développement d’activités, d’un crédit
d’impôt aux sociétés transformatrices de noix de cajou qui réalisent des
investissements pour l’accroissement des capacités et le renouvellement de
leurs lignes de production.
Quant au projet de loi de règlement du Budget de l’année
2018, voté également à la majorité des membres présents de la Caef, le
représentant du Président de la République a indiqué que le budget de l’Etat au
titre de l’année 2018, a été définitivement porté à 6.931.574.223.716 F Cfa à
la suite de l’intégration de ressources générées par les opérations d’émissions
de titres sur les marchés financiers, de l’ajustement de certaines recettes
fiscales et non fiscales et de l’accroissement des tirages sur les
emprunts-projets et dons-projets. Prévues pour 6.931.574 223.716 F Cfa les
ressources du budget de l’Etat ont été exécutées à hauteur de 5.391 529 032 F
Cfa. Quant aux dépenses, elles se sont établies à 6.495 093 829 736 F Cfa. Le
résultat au titre de la gestion 2018 est donc déficitaire de 103.564.796.838 F
Cfa. Le Ministre Moussa Sanogo a précisé que ce déficit est à transférer au
compte 01 « résultat des budgets non réglés-années 2018 » avant le vote de la
loi de règlement 2018. Après le vote de la loi de règlement 2018, ce déficit
sera imputé au compte 02 « découvert du trésor et réserves ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article