La situation généralisée de cette fraude a amené le pays à se doter de dispositifs juridiques pour la réprimer. Il s’agit des lois N° 2014-132 du 24 mars 2014 portant code de l’électricité pour réprimer la fraude à l’électricité en ses articles 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 63 et 64 et N°2019-574 du 26 juin 2019, portant code pénal pour réprimer la fraude à l’eau en son article 465.
Sur la base de ces instruments juridiques la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) et la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) mènent depuis quelques années des actions conjointes de sensibilisation des populations aux conséquences de la fraude dans lesdits secteurs.
De nombreuses opérations de contrôle sur les réseaux de distribution d’eau et d’électricité ainsi que sur les compteurs sont menées sur toute l’étendue du territoire. En janvier 2023 à ce jour, les responsables de Cie-Sodeci affirment que ce sont plus de 80 séances et plus de 4700 personnes qui ont été touchées. Et ce, durant les sensibilisations menées par les « Contrôleurs sensibilisation » de la lutte contre la fraude à Abidjan et l’intérieur du pays.
Il faut signaler que l’emprisonnement, la détérioration de la qualité de services ainsi que les risques électriques et hydriques sont plusieurs méfaits de la fraude qui ont été véhiculés auprès des populations des localités et des zones péri-urbaines visitées lors de la sensibilisation.
C’est le lieu de signaler que la fraude sur l’eau et l’électricité se manifeste sous deux formes. Elle est exercée soit par les clients consommateurs (des personnes qui ont un contrat avec la Cie et/ ou la Sodeci). Ces personnes usent de moyens illégaux pour éviter l’enregistrement de l’énergie ou l’eau effectivement consommée.
La fraude exercée par les revendeurs illicites qui n’ont pas de contrat avec la Cie et/ou la Sodeci. Ils réalisent des connexions clandestines ou frauduleuses sur les réseaux de distribution d’eau ou d’électricité.
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