Séguéla – Le ministère de l’Industrie et des Mines (MIM), par l’entremise de la secrétaire permanente de la représentation du processus de Kimberley en Côte d'Ivoire et du directeur général des mines et de la géologie, s’est inquiété de la forte baisse de la production de diamants à Séguéla (Centre-ouest, région du Worodougou), lors d’une concertation avec les collecteurs et les acheteurs, jeudi, à la préfecture.
« Aujourd’hui, l’heure est grave. (…) On est tous conscients qu’aujourd’hui, il y a problème, il y a la rareté du diamant », a déclaré le directeur général des mines et de la géologie, Coulibaly Ibrahima, qui a donc recommandé aux collecteurs et acheteurs de travailler ‘’main dans la main’’, comme cela a été fait dans la matinée avec les responsables des Sociétés coopératives (SCOOP) qui ne doivent plus excéder la profondeur de 15 mètres et ne pas s’attaquer au dyke (filon, ndlr) de la roche kimberletique.
« Il y a problème. Nous l’avons constaté dans l’organisation, dans la production qui a fortement baissé. Depuis le mois de janvier jusqu’à aujourd’hui, on n’a eu que trois reçus d’exportation. C’est inquiétant », a, pour sa part, fait savoir la secrétaire permanente de la représentation du processus de Kimberley, Fatimata Thes, par ailleurs directrice adjointe de cabinet du ministre Jean-Claude Brou, avant d’appeler à un partenariat pour que le secteur puisse redémarrer.
La baisse, selon certains responsables du MIM, est estimée à plus de 60% de la production nationale qui, après la levée de l’embargo frappant le diamant ivoirien, est passée de zéro à 25 000 carats, de 2013 à 2016.
Le département de Séguéla regorge de 90% des réserves prouvées de diamant brut en Côte d’Ivoire et dont le permis de recherche est détenu par la Société de développement des mines (SODEMI), note-t-on.
Economie
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