Ils ont exprimé ce mécontentement, le mercredi 30 décembre dernier, dans les locaux d’une coopérative de cette localité. Au dire de ces planteurs, ils éprouvent, depuis l’ouverture de la campagne en octobre, d’énormes difficultés à vendre leur cacao.
« Nous avons des difficultés de déchargements, notre cacao n’est pas vendu, nous avons des problèmes d’argent, on nous fait savoir que le Port est envahi, on ne peut donc pas décharger ce produit. » déclare Kouamé Kouassi Raymond, planteur à Niamienkouadiokro dans le département de Oumé. Et ce dernier d’interpeller le Dg du Conseil café-cacao.
« Lorsqu’on nous a réunis à Yamoussoukro pour nous annoncer le prix de 1000 FCFA le kilogramme, le Dg du Conseil café-cacao nous avait bien dit d’aller dire à nos parents que personne ne pourra toucher moins que ce prix-là. Aujourd’hui, avec ce que nous vivons, on dirait que les gens veulent toucher le prix de notre cacao.
Dans ce cas, les auteurs auront affaire à nous parce que nous avons faim » a-t-il martelé. Et d’ajouter : « En novembre, ils ont commencé à payer et depuis Décembre plus rien, on ne sait pas pourquoi ? On ne peut plus payer notre cacao, il y a quel problème ? Ils sont allés fixer le prix au Ghana puis ils sont revenus en Côte d’Ivoire, on ne sait plus si c’est l’Etat qui paye ou les multinationales qui payent. Qu’ils s’arrangent à payer notre cacao. En ce moment, nous avons 60 tonnes et nous ne pouvons vendre. Personne ne peut prendre notre cacao » a-t-il déploré. C’est aussi la même réalité vécue par un autre producteur.
« Moi, je suis planteur à Kouamefla à 30 Km d’Oumé, cela fait pratiquement 5 jours que je suis venu à Oumé avec mon cacao. J’ai fait le dépôt vente croyant que j’allais avoir de l’argent, mais je n’arrive pas à charger parce qu’il n’y a pas de camion. On nous fait savoir que le Port est bloqué. Tous les acheteurs ont le même problème. » Nous a expliqué Koffi Nestor qui poursuit en ces termes : « Pourtant à Yamoussoukro, le Dg du Conseil café cacao nous avait rassurés que notre cacao serait régulièrement payé à ce prix jusqu’au mois de mars et déjà en Décembre, rien ».
Pour cet autre planteur du village de Gabia, Kouakou Kouakou Marcelin, cette situation de mévente ne peut que mettre forcément les planteurs dans une situation embarrassante à la reprise des cours.
« Le cacao en ce moment ne se vend pas, Nous demandons donc au Dg du Conseil café cacao de faire un effort. Si l’Etat pouvait décaisser un peu, pour nous pauvres paysans, cela allait nous arranger un peu » a-t-il plaidé pour conclure.
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