L’image, prise d’hélicoptère, est saisissante : plus de 40 remorques frigorifiques sur le quai d’une zone portuaire de Brooklyn, qui renfermeraient 750 corps de victimes du Covid-19.
Ce secret de plus dans la gestion de la pandémie à New York a été révélé il y a quelques jours lors d’un conseil municipal. Et il a indigné Marc Gjonaji, l’un des conseillers, qui n’hésite pas à comparer leur traitement à des meubles dans un entrepôt ou des bagages non réclamés aux objets trouvés.
Morgue temporaire
Ces camions avaient servi de morgues temporaires au plus haut de la pandémie il y a un an. Mais, comme l’explique Dina Maniotis du bureau du médecin légiste de New York, la ville a voulu laisser du temps aux familles pour organiser les funérailles de leurs proches, alors que les enterrements ont été longtemps compliqués à organiser.
Les conseillers municipaux, comme Marc Gjonaji, plaident, eux, pour aider ces familles à arranger les inhumations sur l’île Hart, dans le détroit de Long Island. Depuis plus d’un siècle, c’est là que sont enterrés les indigents et les anonymes de New York, dans des fosses communes, mais aussi dans des tombes individuelles.
Dignité et respect
Il estime que la ville doit cela à ces morts, de les enterrer dans la dignité et le respect. L’île Hart doit rouvrir au public ce week-end. Cela pourrait convaincre les familles d’y enterrer enfin leurs proches.
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