La bataille continue dans la partie ouest de Mossoul, dernier grand bastion en Irak du groupe Etat islamique. Les forces irakiennes se sont emparées lundi d'un pont sur le fleuve Tigre, qui coupe la ville en deux, dans le but d'opérer la jonction avec les troupes positionnées à l'est de la ville. Mais la résistance des jihadistes est acharnée. Et au milieu du chaos, la situation des habitants de la rive ouest est alarmante.
Avec des snipers, des voitures piégées et des obus de mortier, le groupe Etat islamique fait tout pour freiner l'avancée des troupes irakiennes. Et pour ça ils bénéficient aussi d'une arme quasiment invisible et terriblement efficace: le drone. De petits engins télécommandés capables de lâcher des charges explosives juste au-dessus de leurs cibles. Dans les premiers jours de la bataille, les forces spéciales irakiennes ont subi jusqu'à 70 attaques par jour qui ont fait des dizaines de morts et blessés. Mais bonne nouvelle pour ces soldats: lundi, les Américains de la coalition leur ont fourni un brouilleur longue distance capable de bloquer le signal qui permet aux drones de voler. Mais le plus dur reste à venir, rapporte notre correspondant à Erbil, Wilson Fache. L'armée avance désormais vers la vieille ville de Mossoul. Avec ses rues étroites et sinueuses ou les véhicules blindés ne pourront pas se mouvoir, la bataille risque de s'enliser. La question n'est pas tellement de savoir si les forces irakiennes arriveront à prendre Mossoul – ce qui semble certain – mais plutôt quand. Les généraux les plus optimistes parient sur un mois.
La progression des forces irakiennes s'annonce compliquée, notamment parce que cette partie de la ville est « le dernier bastion majeur de l’Etat islamique dans le nord de l’Irak », rappelle Arthur Quesnay, spécialiste de la région et docteur en sciences politiques à l’Université Paris 1. « Il y a d’autres poches, mais la partie ouest de Mossoul est la plus peuplée et donc le principal centre stratégique de l’Etat islamique. » Lire la suite
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