Arrêté en juin 2017 après avoir capturé les images d’un rassemblement politique à Phnom Penh avec son drone, le réalisateur australien James Ricketson a écopé ce vendredi 31 août 2018 d'une peine de six ans de prison pour collection d'informations pouvant compromettre la sécurité nationale. Une procédure très décriée.
Il n'aura pas fallu beaucoup de matière pour faire condamner James Ricketson pour espionnage. Cela fait pourtant 20 ans que l’Australien se rend au Cambodge et y réalise des films documentaires ou des travaux humanitaires.
En quittant le tribunal, le réalisateur s'est exclamé : « Pour qui suis-je censé espionner ?! » L’accusation n’a jamais nommé le pays avec lequel l’Australien de 69 ans aurait collaboré.
Pour l'ONG Human Rights Watch, la condamnation de Ricketson est injuste et illustre les failles de la justice cambodgienne. Dans le dossier, les preuves se sont résumées à quelques images et e-mails saisis sur l’ordinateur du prévenu.
La cour s’est penchée sur des e-mails critiques à l’égard du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 33 ans, ainsi que sur des échanges avec Sam Rainsy, l’un des leaders de l’ancien parti d’opposition en exil.
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