Les responsables de 43 organisations patronales du monde entier ont signé, le mercredi 16 novembre, l’Appel de Marrakech. Cette déclaration du patronat, signée l’avant-veille de la clôture de la COP 22 le 18 novembre, s’adresse explicitement aux gouvernements : vous décidez des politiques à suivre dans la lutte contre les changements climatiques, nous les entreprises en apporterons les solutions technologiques et financières concrètes. «Le secteur privé s'engage à anticiper et à s'adapter aux risques et aux effets du changement climatique et à collaborer dans ce sens avec les gouvernements et les autres partenaires», est-il dit dans cette déclaration qualifiée d’«historique» par Miriem Bensalah-Chaqroun.
Dans l’esprit de l’Accord de Paris, mais aussi d’après les recommandations des scientifiques, la lutte contre les changements climatiques est tributaire du respect par les États de leurs engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Là aussi, le privé semble avoir son mot à dire : «elles (les entreprises, ndlr) souhaitent être associées, de manière effective, dans la conception puis la mise en œuvre des projets d’atténuation et d’adaptation contenus dans ces CDN (réduction des GES). Une forte synergie entre secteurs public et privé est indispensable pour mobiliser les financements nécessaires», poursuit la déclaration. Et les exemples ne manquent pas, comme celui de l’usine de Renault-Nissan de Tanger «qui est l’une des rares au monde à être à 0% de rejets de carbone. 40% de l’énergie que consomme l’usine proviennent de la revalorisation des grignons», affirme Jean-François Gal, directeur général de Renault Tanger.
Le directeur général de l’ONU-industrie, Li Young, dit soutenir la démarche de l’Appel de Marrakech, car «c’est avec le secteur privé que nous pouvons atteindre les Objectifs du développement durable». Ces objectifs ont été adoptés par l’ONU, le 25 septembre 2015, pour un développement durable, l’éradication de la pauvreté et la protection de la planète. Hafez Ghanem, vice-président de la branche MENA à la Banque mondiale, a salué «la qualité des interventions lors de la COP 22». Les mots sont dits. Les souhaits exprimés. L’action attendue.
Avec lematin.ma
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