Pour la première fois depuis dix ans, un train est parti de Corée du Sud en direction de la Corée du Nord. Il a franchi la ligne de démarcation militaire ce vendredi 30 novembre à 9h du matin avec à son bord plusieurs dizaines d’officiels sud-coréens. Son objectif est d'inspecter des centaines de kilomètres de voies ferrées nord-coréennes, dans le but de les moderniser et de les reconnecter avec celles du Sud. Ce projet cher à Séoul est rendu très compliqué par les sanctions internationales qui frappent le régime de Pyongyang.
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Des discours, une écharpe blanche au cou des conducteurs et un coup de klaxon. La Corée du Sud a célébré ce vendredi le départ de son train, direction la Corée du Nord. Ce convoi de six voitures, tiré par une locomotive nord-coréenne, inspectera pendant 18 jours quelque 2 600 kilomètres de voies ferrées au Nord.
L’objectif est de préparer la modernisation des deux axes ferroviaires qui longent les côtes du « pays ermite », depuis la frontière avec le Sud jusqu’en Chine. Le réseau ferré nord-coréen est mal entretenu et très délabré.
La Corée du Sud espère ainsi préparer la future reconnexion de son propre réseau à celui du continent eurasiatique. Elle voit aussi dans ce projet une « carotte » destinée à encourager Pyongyang à s’ouvrir davantage.
Mais le problème est celui des sanctions. Séoul a déjà peiné pour obtenir des exemptions du Conseil de sécurité pour cette inspection conjointe. Il est très peu probable que l’ONU et les Etats-Unis acceptent la remise en état du réseau ferré nord-coréen sans progrès notable sur la question nucléaire.
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