New Delhi a fait part de sa colère contre Washington après l'arrestation de 129 ressortissants indiens qui s'étaient inscrits dans une fausse université créée par le département de la Sécurité intérieure américain.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Le site internet de l'Université de Farmington avait tout pour attirer un étudiant à la recherche d'un établissement abordable : de jolies photos du campus, un cursus détaillé et des frais d'inscription peu élevés pour une université américaine, à partir de 8 500 dollars l'année.
Mais cet établissement, présenté comme se trouvant dans l'Etat du Michigan, n'avait en réalité ni professeurs ni locaux. Et il ne cherchait même pas à attirer de vrais étudiants. L'objectif des agents de l'immigration, derrière cette fausse université, était en réalité d'appâter des étudiants désireux d'obtenir un visa grâce à une inscription de façade.
Ce sont ainsi 130 « étudiants », dont 129 Indiens, qui ont été arrêtés. Ne pensaient-ils pas sincèrement poursuivre ainsi leurs études aux Etats-Unis ? Selon les autorités, ces personnes piégées savaient pertinemment qu’elles n’auraient jamais à assister à un cours et voulaient seulement un nouveau visa pour prolonger leur séjour sur le territoire américain.
L'opération a également permis de faire tomber le réseau mettant en œuvre ce système du « payer pour rester ». Huit personnes ont ainsi été interpellées. Elles ont collaboré sciemment en sachant que l’université était une coquille vide, dans le but de se faire de l’argent sur le dos des candidats à un visa frauduleux.
De leur côté, les autorités indiennes estiment que leurs ressortissants ont été piégés. Le ministère des Affaires étrangères réclame leur libération dans les plus brefs délais.
Sur son compte Twitter, le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères Raveesh Kumar écrit : « Mobiliser des ressources et collaborer étroitement avec le gouvernement des États-Unis pour remédier à la situation résultant de la détention d'étudiants indiens aux États-Unis. Le bien-être des personnes détenues est notre priorité numéro un ».
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