Le piratage de la messagerie du chef de campagne d'Hillary Clinton était passé inaperçu à cause de la vidéo scandale de Donald Trump, mais Julian Assange a mis sa menace à exécution, et les révélations visent essentiellement les démocrates. Ces derniers et la Maison Blanche accusent les Russes d'être derrière cette machination. Ce que Moscou nie farouchement.
>>>>> lire aussi : Wikileaks confirme la vente d’armes à l’EI par Hillary Clinton
Les emails rendus publics par WikiLeaks ne concernent que la campagne démocrate. EtDonald Trump, ravi de voir les regards se tourner vers son adversaire, s'en donne à cœur joie dans les meetings. « Nous avons une personne qui a commis des crimes et qui est candidate à la présidence. Les emails de WikiLeaks montrent que l'équipe d'Hillary Clinton doit même lui envoyer des messages secrets pour lui dire de sourire. Souris Hillary, souris », a ironisé le candidat républicain.
Ce sont des échanges entre conseillers que la presse découvre, mais au-delà de l'anecdote sur les sourires et autres emails concernant Chelsea Clinton, le contenu des révélations est gênant politiquement. Sur le libre-échange par exemple, Hillary Clinton se dévoile favorable à des « frontières ouvertes » contrairement à sa ligne de campagne. Et sur le contrôle de Wall Street, non seulement il n'est plus question de faire rentrer les financiers dans le rang, mais on apprend qu'il serait souhaitable de les laisser « s'autoréguler » ou qu'il est nécessaire pour le personnel politique d'avoir parfois une position publique et une position privée.
Il s'agit bien sûr de propos de coulisses entre conseillers, la candidate elle-même n'apparaît pas. Mais à moins d'un mois de l'élection, cette affaire, qui donne des munitions à un Donald Trump acculé, ne pouvait pas plus mal tomber pour Hillary Clinton.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article