Ils sont 28 tirailleurs sénégalais à avoir été solennellement "réintégrés" samedi dans la nationalité française, 60 ans après en avoir été privés par l'indépendance des colonies africaines de la France.
La cérémonie s'est déroulée sous les ors de la salle des fêtes du palais de l'Élysée. Dans le groupe, figurent 23 Sénégalais, deux Congolais, deux Centrafricains et un Ivoirien.
"Aujourd'hui, 15 avril, je peux dire que c'est ma seconde naissance. Je remercie le président d'avoir une pensée pour l'africain qui a combattu pour la France", a déclaré l'Ivoirien Baka Fael, âgé de 82 ans.
Agé de 76 ans, le Sénégalais Daouda Faye Badji, un ancien commando chez les Parachutistes, a combattu en Indochine et en Algérie.
Il est dans son grand jour. "Le président François Hollande a pris la décision de nous donner la nationalité avant de partir. Il est le seul président qui a pensé à nous", soutient-il.
En entonnant la Marseillaise, l'hymne national français, certains avaient les larmes aux yeux.
Ils se sont "couverts de gloire sur tous les fronts", a souligné François Hollande qui a remis à chacun d'eux le décret qui en fait un citoyen français.
Cette naturalisation est le fruit d'un long combat mené par Aissata Seck, petite-fille d'un tirailleur.
Maire adjointe d'une commune à l'est de Paris, elle avait lancé une pétition en novembre dernier pour la naturalisation des tirailleurs.
Ayant pu réunir plus de 40.000 signatures, elle entame un autre combat.
Elle souhaite que l'histoire des tirailleurs figure sur tous les manuels d'histoire en France.
"On a beaucoup occulté ces histoires. Je pense que c'est important d'en parler dans les manuels scolaires, surtout pour les jeunes issus de l'immigration et ceux des quartiers populaires", dit-elle.
Le président François Hollande a promis que tous les anciens tirailleurs qui résident en France et qui en feront la demande vont être naturalisés.
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