L'homme d'affaires français Marc Ladreit de Lacharrière, proprétaire d'une revue qui a rémunéré Penelope Fillon, épouse du candidat de la droite à la présidentielle française, a été inculpé vendredi dans le cadre de l'enquête sur de possibles emplois fictifs de Mme Fillon, a-t-on indiqué dimanche de source judiciaire.
L'homme d'affaires a été mis en examen (inculpé) pour abus de biens sociaux au terme d'un interrogatoire de plusieurs heures, selon la même source, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Journal du dimanche (JDD).
La justice s'interroge sur le contrat de Mme Fillon de mai 2012 à décembre 2013 à La Revue des deux mondes de M. Ladreit de Lacharrière, PDG du groupe Fimalac et proche de François Fillon, l'ancien Premier ministre éliminé de la course à la présidence lors du premier tour de l'élection le 23 avril.
Penelope Fillon avait évoqué des "notes et des fiches de lecture", mais seules deux ont été publiées. Elle aurait aussi eu un rôle de conseil pour relancer la revue auprès de M. de Lacharrière -- qui possède la 23e fortune de France, estimée à 2,4 milliards de dollars en 2016 par le magazine Forbes--, ont-ils tous deux affirmé.
Ancien favori de la campagne présidentielle, François Fillon, avait vu sa popularité chuter après des révélations de presse sur les emplois fictifs présumés de son épouse et de ses enfants comme assistants parlementaires, et à la Revue Des Deux mondes en ce qui concerne Penelope.
Au total, Penelope Fillon a perçu 680.380 euros nets pour ses contrats à l'Assemblée nationale, sur la période de 1986 à 2013, et 3.500 euros nets mensuels pour son emploi à La Revue des deux mondes.
Dans le volet des emplois à l'Assemblée, elle a déjà été mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics. François Fillon et son ex-suppléant à l'Assemblée, Marc Joulaud, ont eux été inculpés pour détournement de fonds publics.
S'agissant des soupçons d'emplois fictifs à la Revue des deux mondes, le couple Fillon a été mis en examen en mars pour complicité et recel d'abus de bien sociaux.
AFP
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