C'était l'image attendue par tous les observateurs de ce sommet du G20 à Hambourg : Vladimir Poutine et Donald Trump se sont se sont serré la main pour la première fois à leur arrivée vendredi 7 juillet au sommet du G20 à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne. "Ils se sont serré la main et ont dit qu'ils se rencontreraient à part et se verraient bientôt", a indiqué à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La première rencontre officielle entre les deux dirigeants est cependant prévue à 13h45 GMT (15h45 heure française) en marge du sommet.
Le format de la rencontre, qui aura des allures de tête-à-tête, suscite d'ores et déjà beaucoup d'interrogations. Donald Trump ne sera en effet accompagné que de son secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, et d'un interprète, a confirmé à l'AFP une source à la Maison Blanche.
"Les deux n'ont aucune expérience en politique étrangère. Ils devraient être accompagnés de 'pros' face à Poutine", relève Thomas Wright, expert à la Brookings Institution. "Poutine aime les réunions en petit format. Cela veut dire que la Maison Blanche a laissé le Kremlin dicter les termes de la rencontre", s'inquiète l'ancien ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul, en déplorant l'absence de conseillers qui auraient pu tempérer l'imprévisibilité de Donald Trump.
Donald Trump se montre plus dur avec la Russie
Les présidents russe et américain devraient s'entretenir de plusieurs dossiers épineux comme la crise ukrainienne, la guerre en Syrie et la lutte anti-terroriste, alors que les relations entre Moscou et Washington sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide après l'annexion de la Crimée en 2014 et la mise en place des sanctions occidentales contre la Russie.
Cette rencontre sera scrutée attentivement par leurs pairs, mais aussi aux États-Unis, sur fond d'enquête sur l'influence russe dans l'entourage de Donald Trump et sur une éventuelle ingérence de Moscou dans l'élection présidentielle de novembre 2016.
Si Vladimir Poutine avait toujours réfuter les accusations d'ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine, le président américain a concédé pour la première fois que le Kremlin avait pu œuvré à la déstabilisation de sa rivale, Hillary Clinton, à la veille de la réunion du G20. Pendant sa tournée diplomatique européenne, Donald Trump a paru chercher la confrontation avec le dirigeant russe en dénonçant depuis Varsovie le "comportement déstabilisateur" de la Russie.
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