
En Grèce, la fin des mémorandums est prévue au mois d'août. Le gouvernement se dépêche de passer les 88 mesures nécessaires à la conclusion de la quatrième revue du programme d'aide avant la mi-juin. Mais le gouvernement devra tout de même économiser 2% de son produit intérieur brut en 2019 en coupant sur les retraites et en augmentant les impôts. Les Grecs, asphyxiés, sont descendus dans la rue pour manifester lors d'une énième grève générale, à l'appel des fédérations du privé et du public.
Sur la place Klathmonos, à Athènes, une femme aux cheveux blancs contemple le cortège. Âgée de 65 ans, elle raconte qu'elle travaillait pour la compagnie aérienne nationale. Elle estime avoir perdu environ 35% de sa retraite. « Aujourd'hui je manifeste contre la politique du gouvernement qui a ravagé nos revenus, nos retraites, notre système de santé, notre système éducatif. Plus rien ne tient debout », explique-t-elle.
Pour elle, la fin des mémorandums est loin. Comme l'explique Giorgos Stavrou, président de l'Union des retraités des compagnies aériennes, certaines mesures sont prévues pour après 2018. « En 2019, le gouvernement va appliquer une loi qui va conduire à des coupes encore plus importantes dans les retraites, jusqu'à 30%, c'est-à-dire jusqu'à 450 euros en moins, alors que la retraite moyenne en Grèce est d'environ 700 euros », dénonce-t-il.
Alexis Tsipras se félicite régulièrement de la fin des plans d'aide prévue pour août. Dans un discours devant l'assemblée générale de la Fédération grecque des entreprises, le Premier ministre grec s'est voulu plus mesuré. « La sortie [des mémorandums] ne changera pas notre vie quotidienne de façon spectaculaire et soudaine », a-t-il prévenu.
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