Trois journalistes ont été arrêtés le week-end des 22 et 23 septembre. Ils sont accusés de diffamation par le ministre de la Défense pour des articles l'accusant de mauvaise gestion de fonds européens destinés aux réfugiés.
« On n'emprisonne pas la vérité. » C'est la Une choisie par le journal libéral grec Phileleftheros, lundi 24 septembre. Trois de ses membres ont passé la nuit au commissariat ce week-end après une plainte du ministre de la Défense Panos Kammenos pour diffamation. Selon lui, une série d'articles le mettraient en cause directement pour avoir mal géré les fonds européens destinés à l'accueil des réfugiés, notamment en attribuant certains contrats à des amis.
Les plaintes pour diffamation contre les journalistes sont une pratique courante en Grèce. L'année dernière, le ministre grec de la Défense avait déjà porté plainte contre un dessinateur de presse et deux journalistes. Cette fois-ci, Panos Kammenos a choisi de hausser le ton contre le quotidien grec Phileleftheros.
« Si dans la prochaine édition, l'ensemble de nos réponses ne sont pas publiées, accompagnées de larges excuses, je donnerai l'autorisation aux cadres de l'armée mis en cause, et moi le premier, de demander des dommages et intérêts aux calomniateurs », a-t-il déclaré.
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