Ancien commando de marine, le sauveteur thaï a manqué d’oxygène. Preuve que le chemin à parcourir pour les « treize de Tham Luang » reste extrêmement compliqué.
Le chronomètre est de nouveau enclenché en Thaïlande. Jusqu’à jeudi, les secours espéraient, à l’aide de pompes, réduire le niveau de l’eau dans la grotte pour que les « treize de Tham Luang » n’aient pas ou peu de plongée à effectuer. Le système de pompage, réalisé avec des ingénieurs japonais, a déjà sorti du lacis de cavités, long de dix kilomètres, de quoi remplir plus de 50 piscines olympiques. Mais les pluies de mousson qui reprennent promettent d’être plus torrentielles encore que la semaine dernière. L’évacuation des douze enfants et de leur entraîneur de foot, retrouvés saufs et en bonne santé lundi, redevient une urgence.
Le moral des troupes est atteint. Comme pour démontrer combien l’entreprise est périlleuse, un secouriste a perdu la vie dans la grotte dans la nuit de jeudi à vendredi. Saman Kunan, 38 ans, ancien membre des commandos de marine thaïlandais, qui participait comme volontaire aux opérations de sauvetage lancées le 24 juin, au lendemain de la disparition des enfants, venait de livrer une réserve d’oxygène. Sur le chemin du retour, il n’en a lui-même plus eu assez, selon le récit du vice-gouverneur de la province de Chiang Rai, Passakorn Boonyaluck. « Il a perdu conscience sur le chemin du retour, son compagnon de plongée a essayé de l’aider et de le ramener », a précisé le chef des commandos de marine, Apakorn Yookongkaew. « Même si nous avons perdu un homme, nous continuons à avoir foi dans notre mission », a-t-il assuré, la voix tremblante comme tous les militaires vendredi matin.
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