
La police israélienne a interpellé à nouveau lundi 14 août 2017 le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz ainsi que quatre autres hommes d'affaires. Selon la presse autrichienne, les enquêteurs israéliens ont également intercepté Tal Silberstein, un conseiller du chancelier social-démocrate autrichien Christian Kern. Ces hommes sont soupçonnés de participation à un système de blanchiment d'argent qui a des ramifications en Afrique.
La police israélienne suspecte Beny Steinmetz ainsi que quatre homme d'affaires d'avoir monté un réseau présumé de fausses transactions. Ils auraient utilisé de faux documents pour transférer et blanchir de l'argent. Les forces de l'ordre israéliennes ont donc procédé à l'arrestation du milliardaire franco-israélien ce lundi 14 août.
Beny Steinmetz, 61 ans, une richesse évaluée à plus d'un milliard de dollars, est surnommé le « roi du diamant ». Fils de diamantaires, il se rend à Anvers dans sa jeunesse, afin de perpétuer la tradition familiale. Son chemin le mène ensuite en Afrique. De l'extraction de diamants, il se diversifie et se lance dans l'exploitation minière avec son entreprise Beny Steinmetz Group Resources, BSGR. Ce groupe minier opère à présent à travers le monde, mais la majorité de ses opérations reste concentrée en Afrique.
Au cœur de plusieurs affaires judiciaires
Le milliardaire est par ailleurs un habitué du regard de la justice : la liste des dossiers judiciaires qui portent son nom est longue. Depuis mai 2016, Steinmetz est inculpé en Roumanie pour des transactions immobilières frauduleuses ayant coûté 145 millions d'euros à l'Etat roumain.
L'homme apparaît également dans une autre enquête de corruption, liée à l'exploration de gisements de minerai de fer du site de Simandou, à l'est de la Guinée. Une enquête menée par les polices américaine, suisse, britannique et guinéenne le soupçonne, lui et quatre autres Israéliens, d’avoir versé plusieurs dizaines de millions de dollars de pots de vin à des hauts fonctionnaires en Guinée. Le groupe minier de Steinmetz rejette ces dernières accusations. Il renvoie la balle au gouvernement guinéen et l'accuse de monter cette enquête pour le priver de ses droits d'exploration des gisements.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article