Plus de six ans après l'accident de Fukushima, un robot a repéré pour la première fois ce qui pourrait bien être des débris de combustible nucléaire dans un réacteur de la centrale.
La trouvaille a eu lieu dans le réacteur n°3, l'un des trois réacteurs dont les coeurs ont fondu dans les heures qui avaient suivi la perte de l'alimentation électrique et de la source de refroidissement de la centrale.
Si la localisation de ce combustible fondu se confirme, elle marquera un progrès de taille dans les efforts de démantèlement du site nucléaire en partie détruit par le séisme et le tsunami géants du 11 mars 2011.
Pour la première fois, un petit robot de Toshiba à même de nager et de s'adapter à une visibilité réduite a été introduit dans le réacteur n°3 inondé d'eau contaminée.
Au bout de trois jours d'observation – une éternité car les robots jusqu'ici ne supportaient pas mieux la radioactivité que l'homme- le robot de Toshiba a rapporté des images qui devraient permettre de localiser des restes du coeur fondu, c'est-à-dire du combustible du réacteur.
Au moins 30 ans avant un démantèlement complet
C'est un enjeu crucial, car il faut pouvoir localiser avec précision la matière du coeur fondu, savoir où elle s'est logée, si elle est encore dans l'enceinte en béton ou si elle l'a déjà traversée avant de pouvoir la retirer du réacteur.
Une fois ce combustible localisé, il est alors possible de développer les technologies pour l'extraire. Ces outils robotisés restent à inventer. Tout doit être commandé à distance, la radioactivité interdisant toute intervention humaine.
Cette opération de retrait des trois coeurs fondus et de démantèlement des réacteurs de Fukushima devrait prendre entre 30 et 40 ans.
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