Grèves en série, barrages bloquants, pénuries d'essence, établissements scolaires et commerces fermés... La situation reste très tendue ce vendredi en Guyane, totalement paralysée par un mouvement social d'ampleur. Principales revendications des grévistes et manifestants, qui protestent contre les promesses non tenues des politiques, la lutte contre la délinquance, l'augmentation des salaires, et de nombreuses autres demandes qui sont venues se greffer au mouvement.
Que se passe-t-il?
La délinquance au centre des préoccupations. Le 17 mars, une quarantaine de manifestants du Collectif des "500 frères" contre la délinquance ont pénétré en force dans les locaux de la collectivité territoriale de Guyane (CTG), où la ministre du Développement durable Ségolène Royal assistait à une conférence sur la protection des milieux marins. "Il y a eu, depuis vingt ans, de nombreuses marches blanches contre la violence, personne n'a été entendu", a expliqué l'un des porte-parole du collectif Zadkiel Saint-Orice au Monde.
Ariane clouée au sol. Lundi, plusieurs mouvements sociaux ont été déclenchés, dont une grève empêchant notamment le lancement de la fusée Ariane 5, vitrine économique du territoire. Initialement prévu lundi, le transfert de la fusée vers son pas de tir n'a jamais pu être mis en oeuvre à cause d'un barrage à l'entrée du Centre spatial guyanais, situé à Kourou, et d'une grève au sein de la société Endel qui assure le transfert.
Un accord a été trouvé mercredi entre la direction d'Endel et ses salariés, portant sur la revalorisation des salaires. Mais le blocage du site se poursuivant, le directeur du Centre spatial guyanais, Didier Faivre, a annoncé, après trois reports successifs, qu'il n'y aurait "pas de lancement tant que la situation sociale ne sera pas réglée".
Avec lexpress.fr
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article