Jared Kushner a été interrogé lundi 24 juillet à huis clos pendant deux heures trente par des membres de la commission du Renseignement du Sénat des Etats-Unis qui voulaient en savoir plus sur ses contacts avec la Russie pendant et après la campagne présidentielle 2016. Le gendre du président Trump n’a pas eu à déposer sa déclaration sous serment.
Même sans être sous serment, mentir à une commission du Congrès américain reste une offense grave. Aussi, se voulant transparent, Jared Kushner s’est déclaré prêt à coopérer avec tous ceux qui enquêtent sur l’affaire russe, les parlementaires ainsi que le FBI et le procureur spécial Robert Mueller.
Le gendre et haut conseiller du président Donald Trump a pratiqué la médecine préventive : avant même son audition, il a rendu publique la déclaration qu’il allait faire aux membres de la commission, un document de 11 pages dans lequel, avant même d’être interrogé, il plaide non coupable.
« Oui », reconnaît-il, il a eu des rencontres avec des Russes, quatre au total. Mais cela entrait dans le cadre de la mission dont l’avait chargé son beau-père candidat : établir des contacts avec des gouvernements étrangers pour l’avenir. Il s’est ainsi entretenu avec des représentants d’une vingtaine de pays.
Nouvelle audition devant la commission de la chambre basse du Parlement
S’adressant brièvement à la presse après l'audition, il a rejeté toute collusion avec Moscou : « Que ce soit clair, je n’ai pas été en collusion avec la Russie et je ne connais personne au sein de l’équipe de campagne qui l’ait fait. Je n’ai eu aucun contact inapproprié. Je ne dépendais pas de fonds russes pour mes affaires. »
La apparente bonne volonté ne met pas M. Kushner à l’abri, car tout le monde n’est pas prêt à prendre ses propos pour argent comptant. Beaucoup de questions restent sans réponse, et un sénateur démocrate voit derrière les dires de l'époux d'Ivanka Trump « la main d’un avocat malin tentant de protéger son client ».
Jared Kushner comparaît de nouveau ce mardi 25 juillet 2017, toujours à huis clos, devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants cette fois-ci. Il n’est pas impossible que les élus lui demandent de venir répondre à leurs questions lors d’une audition publique.
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