Peu soucieuse du protocole, qui exige qu'on attende la fin de la rencontre entre les chefs russe et américain de la diplomatie avant de les interpeller, une correspondante a été remise à sa place par le ministre russe.
«Monsieur le secrétaire, les Russes ne croient pas les services de renseignement […]» : au cours de la rencontre entre Rex Tillerson et Sergueï Lavrov à Moscou le 12 avril, une journaliste américaine n’a pas eu le temps de terminer sa question.
Et pour cause, le ministre russe des Affaires étrangères, qui a visiblement peu goûté l’empressement de la correspondante, a coupé court : «Qui vous a élevé ? Personne ne vous a enseigné les bonnes manières ?»
Respectueux du protocole, Sergueï Lavrov a finalement autorisé la journaliste à poser ses questions, une fois la rencontre avec son homologue américain terminée. «Vous pouvez crier, maintenant», lui a-t-il alors lancé.
Rex Tillerson est arrivé à Moscou le 11 avril pour sa première visite en Russie en tant que secrétaire d’Etat des Etats-Unis. La Corée du Nord, l’Ukraine, mais surtout la Syrie ont occupé une place importante dans les discussions, quelques jours après les frappes américaines contre une base de l’armée syrienne, qui avaient été vivement condamnées par Moscou.
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