Déjà qualifiées d’« inacceptables » par la ministre des Armées Florence Parly, les accusations d’« abandon » du Mali portées par le Premier ministre malien ont été fermement condamnées par le président français.
Ce jeudi 30 septembre, Emmanuel Macron a qualifié de « honte » les accusations d’« abandon » du Mali par la France portées par le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU. « J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables […] Alors que hier nous avons présidé à l’hommage national au sergent Maxime Blasco (tué au combat au Mali), c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », a déclaré le chef de l’État en répondant à RFI, en marge du dîner de clôture de la saison Africa2020 à l’Élysée.
« Je sais que les Maliens ne pensent pas ça »
Paris avait déjà fermement condamné ces derniers jours les propos tenus samedi par Choguel Kokalla Maïga. Ce dernier avait affirmé que la réorganisation de la présence militaire française, annoncée par Emmanuel Macron en juin et actant la fin programmée de Barkhane, représentait « une espèce d’abandon en plein vol ».
« Je sais que les Maliens ne pensent pas ça », a estimé Emmanuel Macron en soulignant que « la légitimité du gouvernement actuel », issu de deux coups d’État depuis 2020, était « démocratiquement nulle ». « Nous sommes exigeants parce que nous sommes engagés, nous voulons lutter contre le terrorisme et pour la sécurité. Nous sommes là parce que l’État malien l’a demandé. Sans la France, le Mali serait dans les mains des terroristes », selon le locataire de l’Élysée.
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