Crise migratoire, introduction de la monnaie unique… La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu que l’Union européenne avait commis des fautes, mais que le temps était venu d'en finir avec les affaires non terminées.
Arrivée à Rome à l'occasion du 60e anniversaire des traités européens, Angela Merkel a confié aux médias italiens que l'Union européenne a commis des impairs. Elle estime que la solidarité des membres de l'UE est la chose qui importe le plus dans ces circonstances.
« Je crois que nous n'avons pas tout fait comme il le fallait. Le moment est venu de mettre fin à tout ce qui a été laissé inachevé, et pour cela nous avons une bonne base », a affirmé la chancelière allemande.
Selon elle, l'Union européenne trouverait la solution unique au problème migratoire, « si chacun contribuait à ce processus dans la mesure de ses capacités ».
« En ouvrant nos frontières extérieures, nous n'avons pas pensé à les renforcer. Lorsque nous avons introduit la monnaie unique, nous n'étions pas prêts à la crise. Néanmoins, nous essayons d'ajuster tout cela à travers l'union bancaire et les mécanismes de stabilisation. La chose la plus importante dans ce processus, c'est que tout cela soit fait dans un esprit de solidarité », a martelé Angela Merkel.
Elle a aussi souligné l'importance de résoudre des crises telles que celle qui a cours en Syrie, et d'y créer les conditions pour éviter que le peuple ne fuie le pays.
La chancelière n'a pas hésité à commenter l'incident qui a eu lieu devant les journalistes lors de sa rencontre avec Donald Trump aux États-Unis. Selon elle, il y avait eu à cette occasion « assez de poignées de main » comme cela.
« Je ne pense pas que cela ait été un mauvais signal pour l'Europe. Ce n'est qu'ensemble que nous pouvons être forts », a-t-elle conclu.
Au sommet de Rome, aujourd'hui, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE se retrouveront à 27 au Capitole, dans la salle des Horaces et des Curiaces, où fut signé le traité historique (en fait deux traités: l'un économique, l'autre atomique). Ils devraient y adopter la déclaration qui définira l'axe de développement de l'organisation sans le Royaume-Uni, le Premier ministre Theresa May ayant décidé d'activer la procédure de séparation d'avec le bloc européen quatre jours plus tard.
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