Le président philippin en a fait l'annonce, lundi 24 juillet 2017 dans son discours annuel sur l'état de la nation. Il rompt les pourparlers de paix, suite à une embuscade lancée la semaine dernière par le bras armé du Parti communiste philippin, qui a blessé cinq gardes du corps présidentiels. En réaction, les communistes ont annoncé l'intensification des offensives. La guérilla dure depuis un demi-siècle.
Dans son discours sur l'état de la nation, Rodrigo Duterte a menacé de riposter aux attaques de la Nouvelle Armée populaire, branche armée du Parti communiste des Philippines-marxiste-léniniste.
« Vous semez l'anarchie, j'ordonnerai aux forces de l'ordre de tirer même si je dois enterrer des milliers de Philippins », a lancé le président de l'archipel, tout en affirmant ne pas renoncer à l'espoir de parvenir un jour à la paix.
Dans les faits, le processus de paix avec les communistes semble bel et bien au point mort. A son arrivée au pouvoir il y a un an, Rodrigo Duterte, ami personnel du fondateur du PC philippin, José Maria Sison, voulait pourtant le relancer.
Le chef de l'Etat avait d'ailleurs accepté la libération d'anciens cadres du parti. Jusqu'ici tous les gouvernements successifs avaient refusé pareil préalable à l'ouverture des discussions.
Au total, cinq sessions de pourparlers ont été organisées en Europe. La dernière a été ajournée après l'annonce par les communistes de la reprise des offensives, suite à la proclamation par Rodrigo Duterte de la loi martiale dans le sud du pays.
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