Les Philippines ont officiellement informé vendredi les Nations unies de leur retrait de la liste des Etats reconnaissant la Cour pénale internationale (CPI) tout en réaffirmant auprès de l'Onu leur volonté de se conformer au principe de l'Etat de droit. Le président philippin Rodrigo Duterte a annoncé mercredi que Manille allait quitter la CPI, affirmant être la victime d'attaques de la part de l'Onu et d'entorses à la présomption d'innocence.
Les organisations de défense des droits de l'Homme estiment qu'une grande partie des personnes tuées par la police dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue l'ont été dans le cadre d'exécutions extrajudiciaires. La police dément ces accusations. Elle dit avoir été obligée de recourir à la force létale parce que les suspects étaient armés et tentaient de résister.
"Le gouvernement réaffirme son engagement à lutter contre l'impunité entourant les crimes commis à grande échelle (...) malgré son retrait du statut de Rome, notamment parce que les Philippines disposent d'une législation propre réprimant les crimes commis à grande échelle", a dit Manille dans un courrier adressé au secrétaire-général de l'Onu. Le statut de Rome est le traité instaurant la CPI. Les Philippines l'ont signé en 2011.
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