Dans un avis rendu ce mercredi 10 octobre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire évoque un risque de cancer « avéré » et demande aux pouvoirs publics de « faire cesser l'exposition de la population aux UV artificiels ».
C'est une interdiction largement réclamée à la fois par les dermatologues, l'Académie de médecine et même les sénateurs en 2015. Dans ce nouvel avis, l'Agence de sécurité sanitaire enfonce le clou, car les preuves s'accumulent contre les UV artificiels.
« Toutes les données scientifiques sont totalement convergentes, explique Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques aux agents physiques à l'Anses. Il n'y a plus de doute possible sur les risques qui sont liés aux ultraviolets artificiels. Ce qui est très important de savoir aujourd'hui, c'est que plus on s'expose jeune, plus le risque augmente, et la première exposition avant 35 ans aux cabines de bronzage augmente le risque de développer un cancer cutané, notamment un mélanome, de près de 60%. On estime aujourd'hui que près de 43% des cas de cancer de la peau qui sont détectés chez les jeunes peuvent être attribués spécifiquement aux séances de bronzage en cabine. »
Selon cette expertise, les cabines UV n'apportent aucun bénéfice à l'utilisateur, ni préparation au bronzage ni apport significatif en vitamine D. Dans un communiqué, les professionnels du bronzage en cabine jugent ces conclusions « ineptes » et mettent en avant les 10 000 emplois directs et indirects qui seraient détruits en cas d'interdiction. La balle est désormais dans le camp du ministère de la Santé. Dans le monde, seuls le Brésil et l'Australie ont interdit cette pratique.
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