En Syrie, la région d'Idleb, tenue en majorité par des jihadistes issus d'al-Qaïda, subit des frappes aériennes depuis plusieurs jours. Des frappes menées par le gouvernement syrien et son allié russe. Selon Amnesty international, des civils ont été tués, des hôpitaux visés.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, le régime a intensifié ses frappes sur la province d'Idleb contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche d'al-Qaïda), tuant au moins 170 civils. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées.
« Les forces gouvernementales, soutenues par la Russie, ont frappé un hôpital, une banque de sang et d'autres installations médicales ainsi qu'une boulangerie et une école » dans diverses localités de la province, affirme Amnesty.
Un médecin d'Idleb confirme ces informations. Il parle de plusieurs dizaines de morts ou blessés. « Depuis une dizaine de jours, voire 15 jours, il y a des attaques intenses sur Idleb, rapporte le chirurgien Mohamed Abrash. Ce sont des frappes de l'aviation russe qui largue ses bombes sur Idleb et Saraqeb. Dans la ville d'Idleb, une prison a été détruite et d'autres bâtiments près de l'hôpital. Notre hôpital a été partiellement détruit, il y a eu des dégâts, des vitres et des portes ont été soufflées et du matériel endommagé. Un de nos collègues a été blessé mais il va bien maintenant. »
Amnesty accuse également le régime d'une attaque contre un hôpital de Saraqeb le 9 mars, conduisant à la fermeture de l'installation. Une information, là aussi, confirmée par le chirurgien. « Dans la ville de Saraqeb, une banque de sang a été détruite et un hôpital pour enfant touché. Il y a eu beaucoup de morts. Je ne connais les raisons de cette intensification des frappes, s'il y a des raisons politiques ou autre, je ne sais pas. »
Le 15 mars, les États-Unis ont accusé la Russie et le régime de Damas d'être responsables d'une « escalade de la violence » dans la province d'Idleb. « Bien que la Russie affirme ne viser que des terroristes, ces opérations ont fait des dizaines de victimes civiles et visé des membres des services de secours alors qu'ils tentaient de sauver des vies », a indiqué le département d'État. Les Casques blancs syriens, eux, ont indiqué que trois de leurs membres avaient été tués depuis le 9 mars dans la province d'Idleb et des régions avoisinantes.
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