Yusaku Maezawa a du temps et de l'argent à perdre, mais aussi des convictions politiques.
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«L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue», dit le fameux proverbe.
Le milliardaire japonais Yusaku Maezawa, créateur de lignes de prêt-à-porter et du site de vente en ligne Zozotown, veut croire à cette assertion –à tel point qu'il a décidé de la mettre la pratique.
Le 1er janvier 2020, l'entrepreneur a annoncé sur Twitter qu'il distribuerait 9 millions de dollars [8,1 millions d'euros] à 1.000 de ses followers, soit 9.000 dollars par personne, dans le cadre d'une «expérience sociale» devant déterminer si la somme reçue stimule le bonheur des élu·es.
Maezawa, qui a également lancé une chaîne YouTube où il diffuse des vlogs, a insisté sur le sérieux de sa démarche et indiqué qu'il espérait pousser des économistes et universitaires à se joindre à lui pour mieux analyser les résultats de cette loterie à la Willy Wonka.
Yusaku Maezawa est connu pour ses excentricités. Il a acquis une certaine notoriété à l'international pour être la première personne à avoir réservé une place pour s'envoler vers la Lune à bord d'une fusée SpaceX, mais aussi pour ses dépenses dans les voitures de sport et l'art ou son goût prononcé pour les théories conspirationnistes fumeuses.
Sur Twitter, il partage en outre de nombreuses idées politiques, comme celle d'un monde sans argent.
Dans sa vidéo de présentation du projet, Yusaku Maezawa souligne que son objectif final est avant tout de susciter l'intérêt des Japonais·es pour le revenu universel de base.
Si l'idée fait doucement son chemin dans certains cercles politiques –notamment aux États-Unis, avec le succès de la campagne du candidat démocrate Andrew Yang, qui en a fait son cheval de bataille–, il semble que vu du Japon, le concept reste extrêmement marginal.
Maezawa, dont la fortune est estimée par Forbes à 2 milliards de dollars, a déclaré qu'il avait «l'argent et le temps libre» pour s'occuper de ce projet et qu'il souhaitait «inspirer» ses concitoyen·nes à créer «un plus grand débat sur les mérites de cette théorie», rapporte Reuters. Pour le moment, l'initiative a reçu un accueil mitigé sur les réseaux sociaux.
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