Le chef des armées françaises s’est dit impressionné par cette infrastructure franco-ivoirienne née de la volonté des deux pays mais aussi des armées. Pour lui, la lutte contre le terrorisme concerne tout le monde et non un pays de l’Afrique de l’ouest encore moins la France.
Le projet de l’Ailct, dit le chef d’état-major des armées de France, est exemplaire parce que c’est une réflexion conjointe entre l’armée de Côte d'Ivoire et celle de la France qui ont réfléchi à comment se préparer pour lutter contre le terrorisme.
Aussi, informe-t-il, l’objectif est de donner plus d’autonomie à l’armée ivoirienne. C’est un projet ouvert et le but est de faire profiter les pays de la sous-région dudit projet. « On va aussi gagner sur le terrorisme parce qu’on va bien analyser ce qui fait progresser le terrorisme et ce qu’il faut pour le contrer », dit-il.
« C’est le début et les débuts ne sont jamais faciles, mais il est bien parti parce qu’extrêmement bien pensé. Maintenant ce qu’il faut, c’est qu’on allume le deuxième étage de la fusée. Et c’est pour cela, il était important que je vienne voir comment on peut continuer à favoriser le développement de ce projet », a conclu le général d’armées, Thierry Burkhard.
Le général de brigade, Kouamé Allah, directeur général de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme, a remercié la France pour son soutien significatif dans la lutte contre le terrorisme. Avant de faire remarquer que les armées (ivoirienne et française) travaillent en bonne intelligence pour l’opérationnalisation de cette académie.
Incarnation concrète des ambitions internationales sur la prévention du terrorisme, l’académie internationale de lutte contre le terrorisme a la volonté de fédérer les capacités de tous pour une réponse globale au terrorisme.
En effet, l’Ailct est composée de trois piliers, à savoir une école de formation des cadres sur le principe d’une école nationale à vocation régionale (Envr), un centre d’entraînement pour les forces spéciales et les unités d’intervention spécialisées, ainsi qu’un institut de recherche stratégique.
Rappelons que dix stages académiques et dix stages d’entraînement d’intervention ont été programmés en 2021, 220 stagiaires de 14 pays africains et 350 stagiaires de 26 pays ont été formés en 2021. Il s’agit là d’une approche globale interministérielle et transfrontalière qui implique la défense, la sécurité intérieure, la justice, l’administration pénale et les douanes.
Les modules de formations sont dispensés par des instructeurs venus de France ou d’autres pays contributeurs.
Soulignons que le général d’armées, Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées de France, est en Côte d’Ivoire pour une visite de 48 heures.
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