Ouverte
à Dar es Salaam en Tanzanie, le 1er novembre, La conférence a
refermé ses portes le 3 novembre sur des
échanges fructueux qui ont donné lieu à des recommandations.
"La Conférence sur la
mise en œuvre et l’impact des décisions de la Cour africaine des Droits de
l’homme et des peuples : défis et perspectives" a porté ses fruits au
sortir des nombreux échanges effectués. En effet, à l’issue des trois journées
de réflexion organisées par la cour africaine des droits de l’homme et des
peuples, en vue de proposer des solutions pour emmener les pays membres à respecter
et appliquer les décisions de la Cour, des recommandations ont été faites par
les participants.
Au nombre des recommandations,
en ce concerne les meilleures pratiques, les leçons apprises et les défis sur
la mise en œuvre des décisions de la Cour, l’on peut noter : « Une
vulgarisation plus accentuée des activités de la Cour au sein des Etats
membres. La mise en place d’un mécanisme plus efficace de suivi et de contrôle
de la mise en œuvre des décisions. La révision du protocole afin d’abroger
l’article 34(6) relative à la déclaration qui va à l’encontre de l’objectif
visé en créant la Cour et l’engagement pris par les Etats membres en ratifiant
le Protocole. Un recours accru au règlement à l’amiable et à l’interprétation de
la Charte dans le cadre de l’esprit africain de conciliation. Les Etats membres
devraient adopter des lois qui donnent effet ou renforcent les dispositions constitutionnelles
sur les Droits de l’Homme, en particulier les institutions spécialisées ayant
pour mandat de faire respecter les engagements en matière de Droits de l’Homme.
Le dialogue entre la Cour africaine et les Etats membres doit être encouragé,
la promulgation d’une législation précisant la procédure d’exécution des arrêts
de la Cour afin de faciliter leur mise en œuvre, etc. », ont-ils indiqué.
En outre, s’agissant des
solutions pour faciliter la mise en œuvre des décisions de la Cour africaine,
les participants proposent : « que les organisations de la
société civile collaborent avec les Etats membres pour surmonter les
difficultés liées à la mise en œuvre des décisions. Qu’un dialogue soit
instauré avec les juges nationaux sur les activités de la Cour que les
autorités judiciaires bénéficient de formations sur la nature des arrêts de la
Cour ainsi que sur la procédure de mise en œuvre. Que les avocats bénéficient
d’un renforcement des capacités sur la nature des arrêts de la Cour et sur la
procédure de mise en œuvre, etc. ». Par ailleurs, les recommandations
formulées, les participants ont invité les parties prenantes à assurer la
pleine mise en œuvre de celles-ci. Ils ont aussi, invité les présidents actuels
et futurs de l’UA, de la commission de l’UA et de la Cour à assurer le suivi de
la mise en œuvre des recommandations. Ils ont également, suggérer à la Cour
d’organiser des conférences similaires des parties prenantes dans les formats
qu’elle juge appropriés.
En somme, ce sont plus de 200
délégués représentant 44 Etats membres de l’Union Africaine (UA), des organes
de l’UA, des juridictions régionales et sous régionales des Droits de l’Homme,
des pouvoirs judiciaires et législatifs nationaux, des institutions nationales
des Droits de l’Homme, des associations et conseils des barreaux, du monde
universitaire, des médias et de la société civile qui ont pris part à cette
conférence.
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