L'usurpation vient d'être découverte par l'un des avocats du rappeur Kaaris, opposé à Booba, le 1er août dernier, dans un des halls de l'aéroport d'Orly.
C'est une affaire dans l'affaire. Selon nos informations, l'un des auteurs présumés des violences ayant opposé les rappeurs Booba et Kaaris, ainsi que plusieurs de leurs proches, le 1er août dernier, dans l'un des halls de l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), a usurpé l'identité d'un membre de sa famille. Présenté comme un « ami proche » de Booba, cet homme a fourni le nom d'un certain Mamadou W. lors de sa garde à vue dans les locaux de la police aux frontières (PAF) à Orly. Les policiers de ce service ont prélevé ses empreintes ainsi que son ADN, comme le veut la procédure, avant de recueillir ses déclarations. Mais à aucun moment les fonctionnaires ne se sont aperçus de la supercherie.
Toujours selon nos informations, cet « ami proche » du « duc de Boulogne », l'un des surnoms de Booba, a fourni l'identité de son frère cadet aux policiers. Déféré devant la justice sous cette même identité usurpée, ce suspect a été incarcéré avec les douze autres protagonistes de cette affaire, avant de recouvrer la liberté, le 23 août dernier. Il a finalement été placé sous contrôle judiciaire, mais toujours sous cette identité d'emprunt. Mais cette usurpation a récemment été mise au jour par l'un des avocats de Kaaris, Me Yassine Yakouti. « Au cours de leur garde à vue, mes clients m'ont très vite fait part de leur doute sur la réelle identité de cette personne, indique le défenseur de Kaaris. Après avoir vérifié un certain nombre d'éléments, j'ai constaté des incohérences quant à l'identité fournie par ce proche de Booba. » Et Me Yassine Yakouti de renchérir : « Quelle crédibilité peut-on accorder à cette personne qui a menti sur son identité. Pourquoi a-t-elle agi ainsi ? Qu'a-t-elle à cacher ? » Pour l'heure, aucune précision n'a été apportée sur les raisons pour lesquelles les policiers de la PAF n'ont pas détecté cette usurpation.
« J'étais obligé de protéger mon ami qui est une célébrité en France »
Prénommé en réalité Ibrahim, cet homme s'est également présenté, toujours devant les policiers de la PAF, comme étant responsable marketing et sponsoring de la marque de vêtements de Booba. Surnommé Ibou, il a aussi réfuté avoir commis des violences lors de cette rixe alors que de nombreuses photos et vidéos attestent du contraire. Filmé en train de porter des coups, en compagnie de Booba, sur un de leurs adversaires du jour, acculé contre un pilier du hall 1 de l'aéroport d'Orly, Ibrahim W. a soutenu avoir voulu « protéger son ami ». « C'était mon seul but, c'était ni frapper, ni pour dégrader ou choquer les gens, j'étais obligé de protéger mon ami qui est une célébrité en France ». Alors qu'un policier lui présente une photo de la même scène, Ibrahim W. se reconnaît bel et bien. « C'est moi sur la photo du milieu, moi, je considère ça comme de la protection à partir du moment où l'agresseur jette tout ce qu'il a sous la main, qu'il est incontrôlable et qu'il ne va pas s'arrêter. » Les deux rappeurs doivent être jugés, ce jeudi 6 septembre, ainsi que onze autres protagonistes, devant le tribunal correctionnel de Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d'accès aux transports collectifs. Des faits passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article