Guillaume Soro ne démord pas. Le député de Ferké (nord de la Côte d'Ivoire) tient coute que coute à s'opposer à un 3e mandat d'Alassane Ouattara. Candidat déclaré à la présidentielle 2020, le patron de Générations et peuples solidaires (GPS), en exil en France, a lancé un message à l'armée ivoirienne.
Alassane Ouattara et Guillaume Soro sont aujourd'hui de farouches adversaires après avoir longtemps été de solides alliés dans la conquête du pouvoir.
L'ancien chef rebelle avait ouvertement pris position pour l'actuel président lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Mais cette complicité est très loin derrière. Guillaume Soro a fini par devenir un farouche adversaire de son ancien mentor.
L'ex-président de l'Assemblée nationale a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison ferme. Il lui est reproché des faits de recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Le leader des soroistes est en exil en France.
Quand Alassane Ouattara décide de briguer un 3e mandat, Guillaume Soro monte au créneau et dénonce une violation de la Constitution par le président ivoirien. Vendredi 14 août 2020, au lendemain de la marche éclatée de l'opposition, qui a fait des morts, le président de GPS s'est adressé à l'armée ivoirienne.
Dans un communiqué, Guillaume Soro a indiqué qu'il "s’opposera sans concession à la velléité illégitime et illégale du président de la République sortant à vouloir briguer un mandat de trop".
Guillaume Soro a également saisi l'occasion pour appeler les "forces armées de Côte d’Ivoire à l’observation de l’esprit républicain conformément à la Constitution de la République de Côte d’Ivoire et à se démarquer de ces milices criminels et barbares qui ne disent pas leur nom".
L'ex-chef rebelle a prévenu que "tout dérapage de brebis zélées dans cette circonstance ne restera pas sans conséquences judiciaires, tôt ou tard". L'ancien Premier ministre a appelé à la libération de femmes de son mouvement politique, arrêtées jeudi au cours de la marche.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article