Depuis la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan où il est détenu depuis le 15 janvier 2019, l’ancien ministre des Sports et député de Fresco, Alain Lobognon a produit une déclaration dans laquelle il dénonce les pratiques du procureur et annonce une grève de la faim dès ce lundi 21 janvier 2019.
Déclaration.
1. Le 15 janvier 2019, le procureur du tribunal d’Abidjan, Adou Richard, agissant sous la dictée du ministre ivoirien de la justice, a déchiré le Droit pour faire place à l’arbitraire juridique.
2. En me faisant arrêter et enfermer, comme un vulgaire bandit, pour un délit d’opinion dit propagation de fausses nouvelles, celui qui régente, par des méthodes obscures, la Justice en Côte d’Ivoire, a prouvé aux Ivoiriens que les droits et libertés abondamment cités dans la Constitution de notre pays, ne sont que des notions pour tromper ceux qui croient en la Démocratie en Côte d’Ivoire.
3. Député de la Nation, je me bats pour le respect des droits des Citoyens.
Avant-hier, j’ai dénoncé l’arrestation et la détention de journalistes pour des délits imaginaires.
4. Hier, j’ai réclamé le respect des droits de mon collègue, Député élu maire de la commune du Plateau, que le procureur Adou Richard veut voir humilié, arrêté et jeté en prison pour empêcher le couronnement de l’expression démocratique.
5. Comment peut-on arrêter et placer en détention, sans procès, un Député pour une information qui serait fausse et chercher, au même moment à lever l’immunité de ce député pour justifier son arrestation ?
6. Député de la Nation, après cinq jours de détention abusive et arbitraire, au cours desquels j’ai cru que la raison habiterait les commanditaires de mon arrestation, alors que je bénéficie d’une immunité parlementaire reconnue par la Constitution du 8 novembre 2016, j’ai décidé d’entamer, dès le 21 janvier 2019, une grève de la faim pour exiger le rétablissement de mes droits constitutionnels en ma qualité de Député de Côte d’Ivoire, arbitrairement détenu dans des conditions inhumaines dans une prison surpeuplée où attendent d’être jugés des milliers de détenus.
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