Le site d’informations français Mediapart a fait des révélations sur des deals du procureur Ocampo dans les affaires qu’il a conduites et ses contacts avec des personnes peu recommandables. Des révélations qui salissent la Cour Pénale internationale (CPI) notamment dans le dossier Gbagbo.
Voici ce que dit Médiapart de ses investigations sur Ocampo et la CPI.
* Ainsi, pendant qu’il traquait les pires criminels de la planète à la CPI – et après -, Ocampo, qui fut pourtant dans le passé directeur de Transparency International en Amérique latine, détenait des sociétés offshore implantées au Panama et dans les îles Vierges britanniques.
* A l'époque de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, le procureur s’est prêté aux manœuvres des dirigeants français visant à écarter Laurent Gbagbo de la scène politique ivoirienne, quitte à monter un dossier sans base légale.
* Tout juste après avoir quitté la Cour, Luis Moreno Ocampo s’est activé en coulisses pour que soient retirées les charges de crimes contre l’humanité qu’il avait lui-même initiées contre le président du Kenya.
* En 2015, l’ex-procureur devenait l’avocat de Justice First, une organisation créée par le milliardaire libyen Hassan Tatanaki. Selon nos documents, Ocampo devait, moyennant 3 millions de dollars d’honoraires en trois ans, envoyer à la CPI les adversaires de l’homme d’affaires liés au maréchal Khalifa Haftar. Et mettre en place une stratégie lui permettant d’échapper à toutes poursuites de la Cour.
* La même année, il a épousé la cause du banquier philanthrope Kerry Propper en faveur des Yézidis, dont une partie de la population a été massacrée et mise en coupe réglée par l’Etat islamique en Irak. Son action a consisté à faire du lobbying à la CPI, usant de ses contacts, payant des fonctionnaires et dentant de forcer la procureure à prendre position sur cette affaire.
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