Le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, a déploré samedi des propos qu'on lui prête, notamment son silence sur le nouveau parti politique annoncé par Laurent Gbagbo, son mentor.
M. Blé Goudé s'exprimait, par visioconférence à l'endroit de ses militants et sympathisants, depuis l'Europe, à l'occasion d'une cérémonie de présentation de son "pagne de retour" en Côte d'Ivoire.
"Depuis que le président Gbagbo a annoncé qu'il va créer un nouveau parti, il y a beaucoup de bruits, et je suis devenu une cible, on veut me condamner pour un bébé qui n'est même pas encore né", a déclaré M. Blé Goudé.
"Les gens parlent, (mais) personne ne connaît Laurent Gbagbo plus que moi. J'ai connu Gbagbo Laurent l'opposant, j'ai connu Gbagbo Laurent le président et j'ai connu Gbagbo Laurent le prisonnier", a-t-il lancé.
"Ne vous cachez pas derrière l'image de Gbagbo Laurent pour m'attaquer, on dit pourquoi tu ne parles pas" dans l'affaire de création de cette nouvelle force politique, s'est-il insurgé, affirmant "ce n'est pas moi qui a dit, c'est M. Laurent Gbagbo qui a dit" qu'il créera un parti.
Le président du Cojep a insinué qu' il entend dire que Gbagbo crée un parti politique en gestation, et Blé Goudé "ne veut pas rentrer (dans ce parti), c'est un traître", ensuite "Gbagbo ne l'appelle plus".
Certains, poursuivra-t-il, rapportent "pourquoi il (Ble Goudé) ne prend pas la décision de dissoudre le Cojep", sa formation politique. Or, certaines formations proches de l'ex-président Laurent Gbagbo sont en ordre de bataille dans cet élan.
Pour Charles Blé Goudé, "tous ceux qui bavardent se cherchent". Il a appelé ses partisans à ne pas répondre, faisant observer que les conflits d'héritage autour d'un leader, après la mort d'Houphouët-Boigny, par exemple, ont plongé la Côte d'Ivoire dans une crise, jusqu'en 2011.
La transhumance politique, mentionne-t-il, "ce n'est pas nouveau en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas bon, mais ce n'est pas nouveau". Il a ensuite appelé ses militants à ne pas prêter attention aux propos qu'on prête.
"Je trouve ça injuste", a-t-il dit, avant d'ajouter "préparez-vous aussi pour mon retour. J'ai crée le Cojep pour parler du quotidien des Ivoiriens. Le président Gbagbo et moi, quand il sera nécessaire on va se rencontrer, on a se parler".
"Tant que mes deux pieds n'ont pas touché la Côte d'Ivoire, je n'engagerait aucun débat politique (...). Celui qui ne veut cela (au Cojep), il n' a qu' à partir", a-t-il martelé. Le chef du Cojep, acquitté depuis le 31 mars 2021, ne peut pas regagner son pays pour défaut de passeport.
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